L'eure

20/10/2022
L'eure

CARACTÉRISTIQUE PRINCIPALES DE L'EURE

  • Départements concernés : L’Orne (61), l’Eure-et-Loir (28), l’Eure (27) et la Seine-Maritime (76)

  • Communes concernées : 

    L'Eure traverse 95 communes dont 30 sur le territoire du SBV4R. 27 de ces dernières sont situées dans le département de l'Eure-et-Loir et 3 dans le département de l'Eure.

    De l'amont vers l'aval, ce sont : Soulaires, Saint-Piat, Mévoisins, Pierres, Villiers-le-Morhier, Nogent-le-Roi, Lormaye, Coulombs, Bréchamps, Chaudon, Villemeux-sur-Eure, Charpont, Ecluzelles, Luray, Mézières-en-Drouais, Sainte-Gemme-Moronval, Chérisy, Montreuil, Abondant, Saint-Georges-Motel, Marcilly-sur-Eure, Sorel-moussel, Croth, Saussay, Anet, Ezy-sur-Eure, Oulins, La-Chaussée d'Ivry, Ivry-la-Bataille, Garennes-sur-Eure.

  • Source : Dans la région du Perche, sur le territoire de la commune nouvelle de Longny-les-Villages à 220 m d'altitude
  • Linéaire total : 228,7 km de cours principal
  • Pente moyenne : 1% en moyenne entre la source et la confluence avec la Seine ce qui fait de l'Eure une rivière extrèmement plate du fait du manque de relief du bassin versant
  • Confluence : Avec la Seine en rive gauche à Pont de l’Arche et à Saint-Pierre-lès-Elbeuf à 5 m d’altitude
  • Bassin Versant Topographique : 6 017 km2 sur tout ou partie de 723 communes

  • Hydrologie : 

    A la station de Charpont :
    -2,50 m3/s pour le QMNA5,
    -6,56 m3/s pour le module,
    -29,00 (QJ) m3/s pour le Q2.

  • Débits
    En période de basses eaux, le débit mensuel moyen peut chuter à 19,0 m3/s, ce qui est assez bas comparativement à la plupart des cours d'eau de l'ouest du bassin de la Seine. De plus, des irrégularités plus importantes peuvent être observées sur de courtes périodes avec un débit minimum sur 3 jours consécutifs mesuré à 10,4 m3/s entre le 31 août et le 2 septembre 1991.

    En revanche, en période de hautes eaux, le débit mensuel moyen peut être porté entre 29,0 et 34,6 m3/s avec un maximum en janvier-février. De plus, le débit en crue peut-être relativement important avec un débit instantané maximal observé de 139 m3/s à Louviers le 29 mars 2001.

  • Masses d’eau étudiées : 
    • FRHR243 - « L’Eure du confluent du ruisseau d’Houdouenne au confluent de la Voise »

              Objectifs : atteinte du bon état écologique en 2027 et du bon état chimique en 2015

    • FRHR246A - « L’Eure du confluent de la Voise au confluent de la Vesgre »

              Objectifs : atteinte du bon état écologique et du bon état chimique en 2027

    • FRHR246B - « L’Eure du confluent de la Vesgre au confluent de l’Iton »

              Objectifs : recouvrer le bon état global en 2027 et du bon état chimique en 2015

  • Catégorie piscicole : Deuxième catégorie, c'est à dire des eaux dans lesquelles vivent principalement des cyprinidés et des carnassiers
  • Gestion par le SBV4R  (voir cartes ci-dessous) : 
  • 59,5 km de cours principal
  • 38,7 km de bras secondaires 
  • 32,3 km de petits affluents (12 affluents permanents)

Nota : Les linéaires des affluents de l’Eure que sont la Voise, la Drouette, la Maltorne et l’Avre ne font pas partie du périmètre d’action du SBV4R.

PROBLÉMATIQUES

Le long de l'Eure, ont été recensées de nombreuses digues latérales ou merlons de curage, dont certains sont probablement très anciens. Ils résultaient vraisemblablement d'une volonté de protection contre les inondations, ce qui n'a jamais empêché l'Eure de déborder chaque année, provoquant des dégâts récurrents. Leur manque d'entretien au fil des ans a accentué les risques d'inondation.

La vallée de l'Eure, du fait de son implantation Sud-Nord, constitue un couloir de remontée des influences climatiques méridionales et continentales. On y trouve ainsi 7 zones naturelles remarquables avec habitats humides : la vallée de l'Eure de Maintenon à Anet, ainsi que les vallons affluents, classés en site Natura 2000, 5 ZNIEFF de type I et 1 ZNIEFF de type II (la vallée de l'Avre).

L’Eure est une rivière artificialisée qui a été équipée pour une grande part au siècle dernier pour la production d’énergie hydraulique. Elle est ainsi jalonnée de nombreux ouvrages, très anciens pour certains d'entre eux. Beaucoup ont aujourd'hui perdu leur fonction première, même s'ils présentent parfois un intérêt patrimonial ou paysager incontestable. 

Certains de ces ouvrages, peu ou pas entretenus, ne sont plus manoeuvrables. Ils constituent autant d'obstacles au bon écoulement des eaux et des sédiments, tout comme à la libre circulation des espèces piscicoles.

Le réseau complexe de bras, de passages souterrains,  de portions bétonnées ou rectifiées est un héritage de ce passé. Les biefs façonnés entre les moulins ont une pente de seulement 0,4 m/km, les moulins totalisant une chute de 66,50 m.

Les parties canalisées ont un gabarit bien déterminé. Elles sont larges, de 10 à 20 m de large (plus larges en aval du secteur d’étude) et peu profondes (1 m, voire 2 m). Elles ont été dimensionnées, comme les organes des moulins pour déborder à un certain débit fonction du risque de crue, où les organes de sécurité sont sollicités et où le moulin est mis au chômage.

Certains de ces ouvrages, peu ou pas entretenus, ne sont plus manoeuvrables. Ils constituent autant d'obstacles au bon écoulement des eaux et des sédiments, tout comme à la libre circulation des espèces piscicoles.

Le réseau complexe de bras, de passages souterrains,  de portions bétonnées ou rectifiées est un héritage de ce passé. Les biefs façonnés entre les moulins ont une pente de seulement 0,4 m/km, les moulins totalisant une chute de 66,50 m.

Les parties canalisées ont un gabarit bien déterminé. Elles sont larges, de 10 à 20 m de large (plus larges en aval du secteur d’étude) et peu profondes (1 m, voire 2 m). Elles ont été dimensionnées, comme les organes des moulins pour déborder à un certain débit fonction du risque de crue, où les organes de sécurité sont sollicités et où le moulin est mis au chômage.