ENTRETIEN DU LIT DE LA RIVIÈRE

21/10/2022
ENTRETIEN DU LIT DE LA RIVIÈRE

Lorsqu’une rivière délimite deux propriétés, son lit appartient pour moitié à chaque propriétaire.

Un riverain peut être amené à entretenir le lit d'un cours d'eau, par exemple lorsque :

- une végétation arbustive ou arborescente inplantée dans le fond du lit mineur est de nature à gêner l'écoulement des eaux ;

- une végétation herbacée abondante dans le lit mineur freine l'écoulement des eaux et nécessite un faucardage localisé ;

- des embâcles gênent l'écoulement et doivent être retirés ;

- un atterrissement s'est créé dans le lit mineur.

C'est la nature des travaux et la partie du cours d'eau concernée qui déterminent la période d'intervention. En tout état de cause, il faut tenir compte des contraintes liées à la vie et à la reproduction piscicole.

La végétation aquatique ne doit pas être enlevée systématiquement. L'intervention n'est nécessaire que si les végétaux constituent un obstacle réel au bon écoulement des eaux. Dans ce cas, il ne faut couper que sur une partie du lit et sur de petites longueurs, tout en récupérant les produits de coupe. Attention, les périodes réglementaires sont fixées par arrêté préfectoral.

Les atterrissements, dépôts formés de sédiments grossiers dans le lit mineur et remobilisés régulièrement par les crues, favorisent la diversité des écoulements et des habitants. Certains peuvent être colonisés par la végétation. Si l'atterrissement est responsable d'une érosion de berge ou de tout autre dysfonctionnement, il peut être dévégétalisé et scarifié ou arasé. La période d'intervention préconisée est l'étiage (en été, pendant la période de basses eaux).

De manière générale, si le dépôt est récent, attendre la prochaine crue. Si le dépôt est important mais pas encore végétalisé, le gratter en surface pour favoriser son déplacement vers l'aval. Si l'atterrissement a commencé à se végétaliser, débroussailler et aracher les jeunes arbustes. Enfin, si le dépôt ne gêne pas, il convient de laisser se développer la végétation qui créera des habitats pour la faune. Dans tous les cas, le curage est à proscrire.